Dans le cadre de la nouvelle obligation de la présence de gilets de sécurité et de triangles de pré-signalisation dans tous les véhicules (à partir du 1er juillet 2008), la sécurité routière lance du 18 au 24 juin, une nouvelle campagne d’affichage (complétée par la suite en radio et internet), conçue par Lowe Stratéus. Et c’est Karl Lagarfeld qui a été décroché le 1errôle du 1er casting star. Tout à fait à son aise, vêtu de jaune, Monsieur le couturier de Chanel change de posture, et ne saurait vous conseiller le tout nouveau gilet printemps-été (mais aussi automne-hiver) de la collection 2008. « C’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien mais ça peut vous sauver la vie » que l’on imagine très bien prononcé par l’homme aux lunettes et à la cravate noires, va droit au but, comme il sait très bien le faire. Une nouvelle mesure donc qui vise à renforcer la sécurité des automobilistes en situation de panne ou d’accident (4 620 personnes tuées et plus de 80 000 accidents corporels en 2007 (Observatoire national interministériel de la sécurité routière)).
Le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des Transports, et Cécile Petit, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, lancent une campagne pour appeler les Français à adopter durablement un comportement responsable sur la route. Avec plus de 4500 morts en 2007 (-2% par rapport à 2006), et plus de 104 000 personnes blessées la même année (+ 2,4% par rapport à 2006), force est de constater que la guerre de la sécurité routière n’est pas terminée. En effet, avec 13 décès par jour et plus de 300 blessés, toutes causes confondues (vitesse, alcool, téléphone, fatigue, somnolence, usage de stupéfiants associées au facteur aggravant du non port de la ceinture…), cette campagne « Sécurité routière, tous responsables » (qui remplace « Sécurité routière, changeons ») au dispositif TV/Radio/affichage/Presse/Internet, vise à interpeller chacune des personnes concernées par la route, et à les responsabiliser. Si l’affiche joue sur la disparition de ces 13 personnes par jour en les rayant de cette première, les spots TV jouent, eux, sur l’appel reçu lorsqu’un (ou plusieurs) de ses proches disparaît dans un accident de voiture et sur les vies brisées de ceux qui restent. Si par le passé, nombreux ont été les spots qui montraient des scènes dites trash, l’utilisation, ici, de celle ou de celui qui reste associée à la notion de responsabilité sont intéressantes. Car ne nous l’oublions pas, nous sommes potentiellement celui qui peut mourir, mais aussi, celui qui reste et qui subie la responsabilité d’un autre, et surtout être cet autre.
// Je sais. Vendre de la pâte à tartiner aux enfants c'est moche. Assurer à mère-grand que son linge va être encore plus propre c'est pas beau non plus. Convaincre Papa que sa voiture va le rendre plus fort c'est encore pire. C'est donc non sans un intérêt certain que j'ai décidé de vous proposer ce blog sur la communication non-profit. Celle qui ne s'inscrit pas dans une logique marchande. Celle qui nous sollicite (encore et toujours) pour "la bonne cause". Celle qui nous interroge et incite à agir sur le developpement des populations pauvres, les minorités discriminées, le developpement durable, les changements sociétaux... Toutes ces questions, ces prises de consciences, ces stratégies, mêlées, croisées d'associations, d'entreprises, d'organisations publiques ou de toutes autres structures ayant pour objet ou qui souhaitent investir la solidarité, la culture, la santé seront donc à votre disposition etc... // Je sais -bis-. Vous allez me dire que les entreprises y trouvent leur compte. Personne ne dit le contraire. Mais l'essentiel est peut-être et puisque l'on s'y attache toujours... aux effets.