Greenpeace toujours plus active, lance, à quelques jours de la Présidence française de l’Union européenne, une campagne (DDB Paris) destinée à interpeller et responsabiliser le gouvernement sur ses engagements relatifs aux énergies durables et à la protection de l’environnement, et donc… à prendre des mesures dans ce sens. Le spot (complété par une campagne presse, radio et TV) « Maintenant. C’est quand ? Le 1er juillet la France sera présidente de l’Union européenne. De vraies mesures d’efficacité énergétique s’imposent » reprend des extraits de discours ou d’interviews de responsables politiques d’hier (VGA, Raymond Barre, François Mitterand, Michel Rocard, Jacques Chirac…) qui ne doutaient en rien de leur nécessité du moment… mais qui ne les ont pas honorés aujourd’hui (et… donc maintenant). La boucle est bouclée !

Après la “Voiture de l’année” ou la “Plus belle voiture de l’année”, Greenpeace propose d’élire “la pire voiture de l’année”. Parce qu’on ne change pas un modèle qui marche, l’association continue son épopée militante et toujours aussi revendicative en proposant aux internautes, d’une part, de choisir parmi 5 voitures, celle dont le spot publicitaire est le plus mensonger, et ce, en fonction des rejets émis, du carburant utilisé et de la chaîne écologique qui accompagne son assemblage et d’autre part, d’envoyer aux constructeurs, leur propre campagne de pub. ”Voitures vertes = publicité mensongère !”, dénonce donc le “greenwashing”, cette démarche marketing, consistant à donner à l’opinion publique une image écologique responsable, alors que plus d’argent a été investi en publicité verte qu’en de réelles actions en faveur de l’environnement. Ainsi, Anne Valette, chargée de campagne Climat à Greenpeace France, dénonce : “Campagnes de pub omniprésentes, communication institutionnelle agressive : en faisant croire qu’ils font le maximum pour réduire l’impact des voitures sur le dérèglement du climat, les constructeurs automobiles mentent à des citoyens soucieux de protéger l’environnement (…) Derrière cet engagement de façade, en coulisse, ils font pression tous azimuts pour torpiller la réglementation visant à limiter les émissions de CO2 des voitures neuves que l’Union européenne doit adopter cette année”. Si cette action légitime, et cette campagne, en jouant sur l’intéractivité, et la participation active, permettent une réelle compréhension des enjeux de ce type de communication, il n’en va pas moins, qu’elles remettent en question les nombreuses autres campagnes vertes, tout secteurs confondus, qui fourmillent ces dernières années. Néanmoins, de mon point de vue, même si pour le moment, ces organisations tentent pour certaines, une percée sans réelle implication dans les processus de production et les produits eux mêmes, il ne pourra pas en être ainsi très longtemps tant la prise de conscience, l’implication, et l’exigence du client sont, chaque jour, grandissantes. Mode ou citoyenneté active ? A vous de choisir. A vous de salir.