Du 10 au 21 mars, la Collective du Sucre lance un appel à modération des comportements et des discours concernant le sucre à travers deux annonces presse conçus par Publicis Conseil. Si l’on a pu voir ces dernières années une levée de bouclier à propos de notre alimentation et notamment celle de nos bambins, force est de constater que le sucre n’est pas réellement le centre du problème mais qu’il est bel et bien question de ce que l’on en fait. Décalés et finement réalisés, les visuels shootés par Jean-Yves Lemoigne n’oublient donc pas de nous interpeller “Est-ce qu’on en fait pas un peu trop sur le sucre?” et nous invitent à nous renseigner sur www.lesucre.com.

Parce que le baby boom fait sentir ses effets (200 000 postes à pourvoir d’ici 5 ans), le ministère de la Santé lance une campagne de sensibilisation auprès des moins de 18 ans, à la diversité des métiers hospitaliers. Pour prévenir une pénurie potentielle, CLM BBDO propose un dispositif associant télévision et internet dans une démarche de séduction et d’explication. Les deux films, l’un sur l’infarctus et l’autre sur la fracture, réalisés par Kasper Wedendahl (Gang Films) met en scène le “malade” qui en se prenant en charge seul, finit par se sortir de son état. “Si c’était si simple, l’hôpital ne recruterait pas”, ponctue la fin des films et renvoient vers www.lhopitalabesoindevous.com où l’ensemble des 150 métiers “au service de la vie” proposés par l’hôpital son explicités. Une campagne dont l’annonceur se fait trop rare, et qui permet de changer un peu l’image vieillissante d’un fonctionnariat trop souvent stigmatisé. 

Si les listes des candidats aux élections municipales et cantonales viennent d’être déposées, la campagne du CRAN qui a démarré depuis plus de 6 semaines maintenant, prend, à J-13, un autre sens. (Oui tout cela pour justifier mon retard). En effet, si l’objet de la campagne est bel et bien de promouvoir la diversité, et la représentation des “minorités visibles” dans le paysage politique, en les invitant à se présenter, elle nous oblige nous aussi, aujourd’hui, à observer les listes des candidats de nos communes et sans doute à nous interroger dessus. “Présentez-vous, représentez-nous”, orchestrée par \Nouvelle Cour, accompagnée par \NON PROFIT,  met en scène un français noir portant sur le torse une écharpe tricolore, symbole d’une France de la diversité, portée par les valeurs républicaines.

A l’occasion de la Semaine nationale de lutte contre le cancer (du 17 au 23 mars), la Ligue contre le cancer annonce le lancement d’une campagne imaginée par Reflexadvertising. Axée sur le dépistage des cancers du colon-rectum, du col de l’utérus et du sein, cette campagne a choisi le levier du “proche”, comme rôle central de prescripteur, et non pas de celui ou celle qui est directement concerné. Le dispositif presse et affichage met en scène des illustrations de Moebius, Christian Binet, Zep, Florence Cestac, Nicolas Pierre ou encore Philippe Villemin. 

Le Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports de Roselyne Bachelot, lance une campagne Cart’com sur la nouvelle loi anti-tabac qui interdit, depuis le 1er janvier dernier, la cigarette dans tous les lieux publics. Le support présente de manière plutôt drôle, par un jeu de typo décalé, ce que “dans un bar (un resto, une boite)  on ne peut pas faire : fumer”, et “ce qu’on peut faire” comme entre autres, “faire style on connait le videur”, “taper la discut’ sans que ce soit forcement intelligent”, ou encore “demander si on peut payer en dollars” etc…Ainsi s’il est possible d’apprécier la qualité du graphisme et du concept décontract’, remarquable pour un ministère souvent bien trop austère, il serait néanmoins de bon ton de renvoyer le fameux… au service de lutte contre les discriminations. En effet, il est difficile de mon point de vue de ne pas s’interroger sur l’opportunité sans doute maladroite d’un “mater sous la table”, d’un  ”mater peinard la serveuse derrière le bar” ou encore d’un ”raconter des blagues sur les blondes (à une brune histoire de ne pas se prendre un vent”)”… Ne pouvons-nous donc pas envisager une manière plus poétique de parler de la gente féminine ?

Bien que cela puisse paraitre contradictoire, on a désormais l’habitude d’être surpris par l’audace de Benetton. Là encore, la firme, connue pour ses publicités choc, étonne par la qualité non seulement du concept, mais aussi par sa réalisation. En effet, pour sa nouvelle campagne mondiale, Benetton soutient Birima, la société de crédit coopératif montée par Youssou N’Dour au Sénégal. Africa Works - le slogan de la campagne – présente une série de photos (shootées par James Mollison) de Sénégalais-e ayant créé leur activité grâce au micro-crédit. C’est donc une Afrique qui travaille et qui réussit grâce à la solidarité et non pas/plus à la charité. Habituée à soutenir de nombreuses initiatives, la marque à la communication sulfureuse, voit dans cette stratégie un moyen efficace, d’être reconnu comme un acteur aux engagements concrets, et ce, bien que la juxtaposition de l’objet de la campagne et de l’activité de Benetton ne saute pas aux yeux. Notons que parallèlement à cette campagne signée La Fabrica, diffusée en presse et affichage, seront crées plusieurs événements comme la réédition avec Patti Smith, Simphiwe Dana, Irène Grandi et Francesco Renga, de la chanson Birima créée en 2000 par Youssou N’Dour, un clip de la chanson, un film d’animation sur le micro-crédit destiné aux pays africains.

L’association Croix-Rouge française annonce le lancement d’un site web, www.justeuneheure.fr, et propose une nouvelle manière de faire des dons. En invitant les internautes à être “actif bénévolement”, ce dernier grâce à un don d’une heure de son salaire, à la place d’une heure de son temps, permet l’accès à une nuit en centre d’hébergement, une semaine de repas chauds, une participation au financement de l’achat d’une ambulance, une initiation aux gestes qui sauvent pour plusieurs personnes, un mois de visite à domicile d’une personne âgée isolée… A noter la possibilité (assez étonante par son côté novateur) pour l’internaute de diffuser le message sur Facebook, un compteur matérialisant le nombre de personnes soutenues par la CRF le temps de la navigation sur le site et surtout l’invitation d’Adriana Karembeu à lui donner “juste une heure de son temps”…