Petit revival clope (4 jours avant la journée mondiale sans tabac) avec deux spots pour l’INPES qui nous renvoient à notre connaissance des méfaits de la cigarette et du tabagisme passif. Un premier spot qui comptabilise le nombre de cigarettes fumées par … Marie, 7 ans. Un deuxième (Draft FCB) qui en s’inspirant du célèbre «on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas », crée une ambiance rétro-coolassez impactante par l’ignorance subie et future de ces fumeurs et de leur entourage. Et enfin, le dernier spot (très inspiré!) du CNCT (Centre National Contre le Tabagisme) en ce moment à la TV. Plus d’infos sur Tabac Info Service. (Pour voir combien c’est mal de fumer, et pour vous rendre compte du super voyage que vous pourriez vous payer si vous arrêtiez !).
Si le marronnier que représentent les journées pour machin ou les journées contre chose passent souvent inaperçues, la journée mondiale de lutte contre l’homophobie voit aujourd’hui le gouvernement se manifester. Alors que cette journée, à l’initiative de Louis-Georges Tin, (entre autre fondateur de l’IDAHO (International Day Against Homophobia), auteur du dictionnaire de l’homophobie, et porte-parole du CRAN), n’a jamais été reconnue depuis sa création en 2005, cette année la secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme, Rama Yade, a annoncé plusieurs avancées (décryptées par Alain Piriou, porte-parole de l’Inter-LGBT, principal collectif d’associations lesbiennes, gaies, bi et trans en France). Tout d’abord, la reconnaissance par le gouvernement français de cette journée, la demande aux Nations Unies d’agir pour une « dépénalisation universelle de l’homosexualité », et enfin l’engagement « à évoquer les cas d’homophobie constatés lors de ses déplacements à l’étranger”. Et parce que l’homophobie touche partout et dans tous les domaines de la vie sociale et professionnelle, le rapport sur l’homophobie d’Etat par l’ILGA(International Lesbian and Gay Association), le rapport Falcoze paru en 2007 sur l’homophobie au travail, ainsi qu’un dossier sur l’éducation par SOS Homophobie. Alors oui, vous me direz que l’objet de ce blog est la communicaiton non profit, mais en attendant de voir le gouvernement faire une campagne de communication contre l’homophobie, je vous propose l’affiche de l’édition 2007 (celle de 2008 étant à mon sens moins percutante) de l’association Canadienne «Emergence».
A l’heure où les actions contre les jeux de Pékin continuent, le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) lance une campagne de soutien aux 350 sportifs de l’équipe de France Olympique. Avec un film animé (complété par le web/soutien aux sportifs) des plus poétiques, Saatchi & Saatchi et l’illustrateur Joris Clerté proposent un balai acrobatique et lyrique de sportifs en action. Si la mise en scène et le concept marchent bien (Vs les images, plus nombreuses que jamais, de sportifs grimaçants et transpirants), on regrettra néanmoins le côté sombre des couleurs utilisées qui attriste la fête que sont sensés être ces jeux (entendons-nous bien avec les 43 512 bémols de circonstances).
Le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des Transports, et Cécile Petit, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, lancent une campagne pour appeler les Français à adopter durablement un comportement responsable sur la route. Avec plus de 4500 morts en 2007 (-2% par rapport à 2006), et plus de 104 000 personnes blessées la même année (+ 2,4% par rapport à 2006), force est de constater que la guerre de la sécurité routière n’est pas terminée. En effet, avec 13 décès par jour et plus de 300 blessés, toutes causes confondues (vitesse, alcool, téléphone, fatigue, somnolence, usage de stupéfiants associées au facteur aggravant du non port de la ceinture…), cette campagne « Sécurité routière, tous responsables » (qui remplace « Sécurité routière, changeons ») au dispositif TV/Radio/affichage/Presse/Internet, vise à interpeller chacune des personnes concernées par la route, et à les responsabiliser. Si l’affiche joue sur la disparition de ces 13 personnes par jour en les rayant de cette première, les spots TV jouent, eux, sur l’appel reçu lorsqu’un (ou plusieurs) de ses proches disparaît dans un accident de voiture et sur les vies brisées de ceux qui restent. Si par le passé, nombreux ont été les spots qui montraient des scènes dites trash, l’utilisation, ici, de celle ou de celui qui reste associée à la notion de responsabilité sont intéressantes. Car ne nous l’oublions pas, nous sommes potentiellement celui qui peut mourir, mais aussi, celui qui reste et qui subie la responsabilité d’un autre, et surtout être cet autre.
Oui, commenter l’actu c’est bien, mais retrouver ce qui a pu se faire avant c’est encore mieux. Cette rubrique sera ainsi l’occasion de voir l’évolution de la comunication non-profit, ses moyens, ses stratégies, la teneur de ses messages etc. J’essayerai autant que possible de vous fournir un maximum de liens permettant de retrouver le contexte de l’époque, les chiffres etc. En bref, d’aller à l’info. (Démarche pour le moins active, me direz-vous, mais je suis certaine que vous le ferez aussi bien que moi ! ).
Journée de commémoration du souvenir de l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière, le CRAN lance, 160 après la fin de cette dernière, une campagne de communication et organise une manifestation, ce samedi 10 mai à 14h, place de la Bastille à Paris, afin selon l’agence\NOUVELLE COUR, avec TBWA\Corporate\Non Profit, de « sensibiliser l’opinion à la persistance des préjugés qui ont permis hier l’horreur de l’esclavage et continuent aujourd’hui de frapper les minorités visibles de discrimination au quotidien ». L’esclavage est aboli, pas les préjugés, via l’affichage et le web, met ainsi en scène, dans un environnement urbain, un visage, attaché par une chaîne à un boulet, comme autant d’entraves à l’égalité. Comme autant de préjugés liés à l’origine. Le film, lui, met d’abord en scène la naissance, l’arrivée à l’école primaire etc. via les lignes de vie d’une paume qui ne permet pas de dissocier sa couleur. Couleur qui se révèle non seulement être noire mais révèle surtout les difficultés plus lourdes rencontrées lors de la recherche d’un premier emploi, d’un logement, etc., par les personnes noires. Petit bémol, selon moi, si l’on constate bel et bien de nombreuses frontières à l’embauche, dans l’accès aux services, aux logements etc… il ne faut néanmoins pas omettre l’ensemble des difficultés rencontrées dès sa naissance, ce que le film, tend à omettre au vue de son objectif.
Et commes les chiffres permettent d’avoir une meilleure idée de l’ampleur des discriminations subies :Le dossier de presse qui n’oublie pas, et c’est à noter, de mentionner les femmes comme victimes encore et toujours.
Parce que la maladie de Parkinson (maladie neurologique chronique, d’origine encore inconnue, affectant une petite structure cérébrale au sein de laquelle une population de cellules nerveuses est atteinte, les neurones dopaminergiques - elle touche plus de 100 000 personnes en France) ne connaît pas de frontières, Société Parkison Canada, propose une campagne de sensibilisation et de levée de fonds. “Everything’s harder when your body turns against you” met le focus sur les symptômes majeurs que sont les tremblements, les problèmes d’équilibre, la rigidité musculaire, mais aussi la fatigue, les troubles du sommeil, l’élocution lente etc. Accompagné d’un spot TV (au traitement un peu trop violent à mon goût mais révélateur de ce que subissent les personnes malades) et de spots radio, cette campagne d’affichage, met en scène via des mains venant les entraver, des personnes âgées (les plus touchées) face à leur incapacité à effectuer les gestes les plus simples de la vie quotidienne.
« Pourquoi le corps humain nous transmet la douleur ? Et au delà de l’utilité de la douleur dans notre corps, pourquoi le corps ne se contente pas de limiter le niveau de douleur perceptible à un simple “niveau acceptable” ? La douleur est-elle évitable puisqu’elle est interprétée par le cerveau, et que l’on peut tromper notre cerveau ? Est-elle juste une alarme ou une torture ? » Autant de questions que pose Douleurs sans frontières, ONG soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et reconnue d’utilité publique, impliquée dans la gestion de la douleur et de la souffrance (prise en charge thérapeutique, suivis psychologique, formation des professionnels locaux, mise en place d’enseignements universitaires en Angola, Arménie, Cambodge, Maroc, Mozambique, Palestine, Tunisie etc.). Traduite dans sa nouvelle campagne de mobilisation et collecte de fondspar TBWA MAP, (Platinum pour le visuel) la douleur est mise en scène sur un tapis roulant, illustrant le mécanisme de la douleur, issue de conflits (amputation notamment), du SIDA, ou encore de cancer.
// Je sais. Vendre de la pâte à tartiner aux enfants c'est moche. Assurer à mère-grand que son linge va être encore plus propre c'est pas beau non plus. Convaincre Papa que sa voiture va le rendre plus fort c'est encore pire. C'est donc non sans un intérêt certain que j'ai décidé de vous proposer ce blog sur la communication non-profit. Celle qui ne s'inscrit pas dans une logique marchande. Celle qui nous sollicite (encore et toujours) pour "la bonne cause". Celle qui nous interroge et incite à agir sur le developpement des populations pauvres, les minorités discriminées, le developpement durable, les changements sociétaux... Toutes ces questions, ces prises de consciences, ces stratégies, mêlées, croisées d'associations, d'entreprises, d'organisations publiques ou de toutes autres structures ayant pour objet ou qui souhaitent investir la solidarité, la culture, la santé seront donc à votre disposition etc... // Je sais -bis-. Vous allez me dire que les entreprises y trouvent leur compte. Personne ne dit le contraire. Mais l'essentiel est peut-être et puisque l'on s'y attache toujours... aux effets.